29 Juillet 2019
Si vous avez Instagram, vous êtes certainement tombé(e) sur un des sujets qui fait parler de lui en ce moment : reporter (ou non) les tenues déjà montrées sur internet. En consultant ces sujets, j'ai remarqué qu'il s'agit d'une question que de nombreuses personnes se posent. En effet, souvent les femmes n'osent pas publier de photos d'une tenue qu'elles ont déjà montrée auparavant sur les réseaux sociaux, et cherchent plutôt à constamment montrer de nouveaux vêtements comme si lorsqu'une pièce a déjà été portée, elle ne pouvait plus l'être. Cela s'explique à la fois par la volonté de susciter de l'intérêt, et le mode de consommation contemporain global qui tend vers la mode "jetable" (il n'y a qu'à voir les magasins de mode de masse tels qu'H&M ou Primark qui sortent plusieurs collections par saison, en continu et à bas prix, pour que le consommateur achète en permanence).
Mais nous sommes rapidement rattrapé(e)s par la réalité : le dressing ne se remplit pas tout seul comme par magie et cela m'étonnerait que le commun des mortels mettent ses vêtements à la poubelle au lieu du panier à linge en fin de journée. Sauf que nous sommes inondés de comptes montrant des nouveautés quasiment à chaque image, qu'il s'agisse de marques ou d'influenceurs ou même de personnes fortunées ou gâtées, mais qui ne représentent pas la vraie consommatrice lambda (attention, ce terme n'est pas péjoratif), chez qui cela suscite de la frustration et un sentiment de décalage. Les vêtements sont faits pour être portés, donc plusieurs fois. Il s'agit alors juste d'intégrer que ce qui est montré sur les réseaux n'est pas toujours authentique ni représentatif de la réalité.
Ce qui est néanmoins intéressant est de composer des tenues différentes avec les mêmes vêtements que l'on va assortir et accessoiriser différemment, ce qui ouvre le champ des possibles en terme de variété. Par exemple, ici je porte ma robe Dee Dee de British Retro que je vous ai déjà montrée dans mon avant dernier article, mais le rendu est complètement différent ! Sur ces photos, j'ai remplacé le chapeau par un béret rouge qui sera la couleur dominante de la tenue. On retrouve le rouge avec mes chaussures Banned (modèle Secret Love) et dans mon foulard (il s'agit d'un furoshiki Lush). Je porte aussi des bas vintage Gerbe : il s'agit de l'iconique modèle Carnation, dans sa version 10 deniers en coloris Gazelle qui n'est malheureusement plus produite. Seule la version 15 deniers noire l'est encore et il s'agit du seul modèle fully fashioned qu'il leur reste.
C'est ainsi que j'ai su passer d'une tenue de cocktail/sortie de ville à une tenue pour se balader en portant la même robe. Prête pour arpenter les rues médiévales de Sierck-les-Bains, j'ai pris sous mon coude le tout dernier numéro de Pure Vintage Magazine, qui est un magazine français que j'aime beaucoup sur tout ce qui concerne l'art de vivre rétro et vintage.
Autre nouveauté : me voici avec ma toute première paire de lunettes ! Contrairement à de nombreuses personnes, j'étais ravie de me voir prescrire des lunettes (de repos donc pour les écrans et la lecture), j'ai trouvé ça drôle d'avoir un nouvel accessoire. J'ai choisi une monture cat-eyes (solaire détournée en vue) en écaille de la marque suédoise CHPO qui fabrique des lunettes en recyclant du plastique pêché dans les océans.